mercredi 4 octobre 2023

Avant propos

 Certains affirment aimer gouverner, pourtant je ne connais que des chefs qui veulent décider mais aucun d'eux ne dirige véritablement.

Pour diriger il faut avant tout savoir où aller, puis comment y aller, et de plus être éclairé. Une conduite hasardeuse est inefficace voire dangereuse. A moins que l'on ait des ressources à gaspiller, confier les clefs à un aventurier relève de la stupidité.

 

Il en est ainsi pour les entreprises dont les actionnaires souhaitent en principe voir fructifier leur placement. Il en va de même pour la population qui exige de la fonction publique et « dirigeants » politiques, de mener leur pays vers un progrès et non une récession.

 

 

Le ton est donné, c'est bien au plus haut des échelons que nous situons nos propos. A ceux qui nous trouverons prétentieux, nous répondrons qu'il faut ouvrir les yeux et admettre le peu d'efficacité dont trop ont fait preuve ces dernières décennies. Il nous est apparu évident, au vu de notre expérience, de faire connaître ce qui relève avant tout de la méthodologie. A défaut de pouvoir s'adresser professionnellement aux plus grands qui par ignorance, ne savent recruter les compétences utiles à ce sujet, il semble maintenant judicieux pour ne pas dire impérieux, de diffuser largement ces principes de base pour que l'exigence du vrai client, que ce soit le citoyen ou un actionnaire, commence à peser sur la manière de diriger en intégrant la dimension stratégique.

 

Car c'est de méthode dont il s'agit en effet. « Lors d'une mission, j'ai eu l'occasion de décliner la stratégie d'un président d’une grande organisation. Je m'étais borné à ne pas dépasser sept axes porteurs. Présent lors de son discours d'investiture, j'ai relevé les points qui semblaient pouvoir orienter, voire modifier les actions actuelles des services. J'ai très vite ressenti que les déclarations ne portaient pas sur des enjeux fondamentaux mais résonnaient plus comme une tentative de justification de sa réussite politique face aux adversaires. Au final, le client c'était lui, et sa formation politique. » Est-ce qu'au plus haut niveau de l'état nous ne vivons pas la même expérience? Disons ironiquement que non, car même la formation politique du président ne s'y retrouve pas. Le capitaine aurait parfois tendance à virer de bord. Ce serait donc pire, le client étant le président lui-même et lui seul, avec pour objectif égocentrique d’être réélu. Précisons que cette situation est valable quelque soit le parti politique, ou alors qu’il se fasse connaître.

 

Pourquoi les candidats ne nous annoncent-ils pas un « véritable » programme avant les élections? Pourquoi leur discours s'évertue-t-il le plus souvent à simplement descendre leurs adversaires et ne relève que de la joute verbale? C’est qu’ils n'ont pas élaboré de stratégie issue d'une analyse suffisante de ce qui est à proposer. Et le pire est qu’ils s’engagent sur des mesures dont ils n’ont pas organisé la mise en œuvre et qui de ce fait ne permettront pas de tenir raisonnablement leurs promesses. Nous touchons là, la limite de l'exercice des hommes politiques vis à vis du service public. Tout juste ont-ils tenu compte de quelques sondages électoraux. Même s’ils ont recours à des conseillers, à maints audits, aucun n'a fait analyser préalablement les fondamentaux. A un niveau parcellaire, c'est par les métiers et la connaissance du terrain où s'exercent justement ces métiers que l'ont peut savoir ce qui peut être amélioré. C’est la mission de France Stratégie à qui pour le service public, on a confié de réaliser des analyses et de tenir des dossiers à disposition des formations pour que celles-ci puissent élaborer un programme d’action. Mais encore faut-il globaliser ces données, en tirer des orientations et les décliner de façon cohérente pour ce soit une stratégie à la hauteur. Alors le moment venu, les services sauraient prendre des mesures puis les mettre en œuvre, en toute transparence, et l'on pourrait vérifier que les objectifs sont atteints. Un pilotage assurerait que les actions soient régulièrement réajustées en ce sens.

 

On sent déjà un peu de méthode mais ce n'est qu'effleurer le sujet. A ceux qui voudront nous faire croire qu'ils le font actuellement, allez jusqu'au bout de cet ouvrage afin de vous rendre compte de l'écart avec nos propos.

 

Concernant les entreprises, l'intérêt d'avoir une stratégie étudiée et non hasardeuse est bien plus évident encore. Il faut pouvoir donner aux actionnaires la vision éclairée de ce que sait proposer le dirigeant. Ce dernier aura élaboré un ou plusieurs scénarios en fonctions des échanges précédents avec le conseil d'administration. Combien le font? Qu'ils se déclarent, nous comptons sur eux pour sortir notre pays de l'ornière et faire rebondir nos entreprises.

 

On voit là, que toute stratégie doit intégrer celle du niveau supérieur, la stratégie gagnante étant celle qui intègre le plus haut niveau. Mais son élaboration tient compte des « sachants », souvent positionnés beaucoup plus bas, parfois enfouis dans une hiérarchie archaïque, même si l’ouverture d’esprit tend à l’estomper de plus en plus. Alors c’est une belle expérience partagée qui devient source de progrès.

 

 

Note

Afin d’apporter le maximum de crédibilité et pour montrer que ces propos ne sont pas fantasmatiques, le recours à l’IA[1] a été permanent pour vérifier et consolider les différentes étapes. En effet, le vécu ayant montré l’ignorance de la majorité des responsables et leur manque d’intérêt à s’investir sur ces domaines d’expertise, il s’est avéré extrêmement intéressant de découvrir que ces nouvelles technologies étaient elles au contraire, très à jour et à même d’aborder ces sujets en profondeur, pour peu que l’on soit perspicace dans les questionnements et leur formulation. Il a été permis de valider la démarche proposée, par des échanges en partant de nos propres connaissances et expériences avec l’exploitation par différentes IA de l’immensité des données à leur disposition. Ceci dit, cette vision et démarche originale (moderne à ce jour) a été menée adroitement tout en restant maître tant de la décision que des orientations. La méthodologie exprimée ici demeure celle issue du savoir-faire des informaticiens dans le cadre du Système d’Information global, avec la couche supérieure nécessaire mise au service de la stratégie d’entreprise ou de l’Etat.




[1] IA : l'intelligence artificielle (IA) est une branche de l'informatique qui s'intéresse au développement de systèmes capables de simuler l'intelligence humaine

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Avant propos

  Certains affirment aimer gouverner , pourtant je ne connais que des chefs qui veulent décider mais aucun d'eux ne dirige véritableme...